Contre un projet minier à Oka
Des Mohawks de Kanesatake ainsi que des résidents de la région d’Oka ont manifesté, jeudi matin, devant l’assemblée des actionnaires de la compagnie minière Niocan, au centre-ville de Montréal.
« Le projet de mine de niobium à Oka doit être combattu, qu’il vienne comme de Niocan ou d’Augyva, avec qui la municipalité d’Oka vient d’engager des négociations pour l’exploitation des résidus de l’ancienne mine St-Laurence Columbium », explique Michèle Benoît, porte-parole du Regroupement de solidarité avec les Autochtones.
Le groupe supporte les revendications des Mohawks sur le territoire d’Oka et craint que les énormes quantités d’eau requises pour soutirer le minerai mettent en danger la nappe phréatique et que le rejet des eaux usées pollue les cours d’eau environnants. De plus, l’exploitation du niobium produit des déchets radioactifs qui risqueraient de se retrouver dans le parc Oka et la rivière des Mille-Îles, où s’approvisionnent plusieurs municipalités.
Une pétition signée par 5 600 personnes a été déposée par le Regroupement au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs afin que ce dernier s’engage à protéger le milieu agricole, résidentiel, récréotouristique et écologique contre tout projet de développement minier dans la région d’Oka.
Le ministère dit avoir consulté la pétition et est en train d’analyser le dossier. L’attachée de presse du ministre Pierre Arcand, Marie-Ève Dion, assure que celui-ci se dit « très concerné par le sujet ».