Qui sommes-nous?
La lutte courageuse des Mohawks au cours de la crise d'Oka en 1990 a suscité beaucoup de controverse dans la société québécoise, mais certains ont choisi d'appuyer le dialogue et les droits des autochtones plutôt que d'encourager l'armée et la répression comme approche dans les relations entre la société québécoise et les autochtones.
C'est ainsi qu'est né le Regroupement de solidarité avec les autochtones qui a, au cours de la crise de 1990 et dans les années qui ont suivi. Il a joué un rôle central pour, d'une part, témoigner de l'existence d'une frange sympathique aux Autochtones dans la société québécoise et, d'autre part, faciliter le dialogue entre la société civile québécoise et les mouvements de défense des droits chez les Autochtones.
De fil en aiguille, le Regroupement de solidarité avec les Autochtones est né et a poursuivi ses activités en comptant sur l'implication et la mobilisation d'un bon nombre de personnes.
C'est dans l'action plutôt que dans les déclarations de principes que s'est démarqué le Regroupement : manifestations, rencontres et échanges avec diverses communautés autochtones, assemblées publiques sur les grands enjeux concernant les peuples autochtones. Le Regroupement a publié au-delà de 80 bulletins d'information qui ont été distribués largement en anglais et en français.
Parmi les luttes que nous avons appuyées, mentionnons celles :
- Des Mohawks au cours et suite à la crise d'Oka;
- Des Innus du Labrador contre les vols à basse altitude;
- Des Innus de Maliotenam contre le projet hydro-électrique de Ste-Marguerite;
- Des Cris contre le projet hydro-électrique de Grande-Baleine;
- Des Algonquins du Lac Barrière contre les coupes à blanc;
- Des Cris du Lac Lubicon pour la reconnaissance de leurs droits territoriaux.
Au coeur des orientations du Regroupement, se retrouve la reconnaissance des droits territoriaux et nationaux des peuples autochtones et la nécessité de négociations d'égal à égal avec ces nations.
Le 20e anniversaire de la Crise d'Oka
Tout ce patient travail d'information, de liaison et de mobilisation a duré plus de 10 ans. Le Regroupement a ensuite fait une pause faute d'énergies nouvelles, mais des contacts informels se sont poursuivis avec différents leaders autochtones dont Ellen Gabriel, une des porte-parole mohawk les plus connus durant la Crise d'Oka et qui est devenue, entre-temps, présidente de Femmes Autochtones du Québec, (http://www.faq-qnw.org).
Suite à son appel, quelques membres du Regroupement se sont réunis et ont décidé de collaborer avec la communauté mohawk de Kanehsatake afin de souligner le 20e anniversaire de la Crise d'Oka. L'objectif est de mobiliser d'anciens membres du Regroupement et de nouvelles personnes sensibles à la cause autochtone pour une grande marche qui aura lieu le 11 juillet 2010.
Cette grande marche permettrait de rappeler que rien n'a vraiment changé, vingt ans après l'invasion policière du territoire mohawk de Khanesatake, le 11 juillet 1990, et que les causes profondes de ce qu'on a appelé la Crise d'Oka sont toujours là. Elle mettra aussi en lumière l'attitude que continuent d'adopter les gouvernements tant canadien que québécois à l'égard des peuples autochtones, entre autres, le refus de signer la Déclaration des droits des peuples autochtones par le Canada et le silence de Québec sur cette question.