Marche de solidarité pour le vingtième anniversaire de la crise d'Oka
Communiqué de presse Pour diffusion immédiate
Marche de solidarité pour le vingtième anniversaire de la crise d'Oka
Montréal, le 5 juillet 2010 - Le Regroupement de solidarité avec les Autochtones, un collectif de militants et de militantes formé au début de la crise de l'été 1990, invite la population à participer à la marche qui commémorera le vingtième anniversaire de cet événement à Oka et Kanehsatake, le dimanche 11 juillet. Des transports sont organisés en autobus à partir de Montréal. Le départ se fera à 8h30 du Parc-Émilie Gamelin, coin Berri et Maisonneuve, à Montréal. Il faut réserver une place en téléphonant au (438) 288-4081 ou en en ligne à l'adresse http://rsa.site.koumbit.net/content/marche-de-solidarité-avec-les-mohawks .
Ce sont des Mohawks de Kanehsatake, dont la porte-parole de la communauté à l'été 1990, Ellen Gabriel, qui organise la marche pacifique visant à rappeler l'attaque tragique de la Sûreté du Québec contre leur territoire traditionnel, vingt ans jour pour jour plus tôt.
Le Regroupement de solidarité avec les Autochtones est né au lendemain de cette attaque et a poursuivi ses activités tout au cours de la crise qui a suivi. Cette solidarité active a permis à des milliers de personnes, de tous âges et de toutes origines, de s'opposer aux gestes de leurs propres gouvernements et de faire entendre un contre-discours. Plusieurs personnalités en vue ont exprimé leur solidarité avec les Mohawks lors des nombreuses manifestations ou assemblées organisées par le Regroupement, dont le syndicaliste Michel Chartrand, les militantes syndicales et féministes Madeleine Parent et Léa Roback, l'écrivain Pierre Vallières, l'anthropologue Rémi Savard, le chanteur Richard Desjardins et le sculpteur Armand Vaillancourt.
Après la crise, le RSA a pendant une dizaine d'années appuyé activement plusieurs autres batailles menées par les peuples autochtones pour le respect de leur droit, multipliant les manifestations et les conférences données par des porte-parole des communautés en lutte.
Le Regroupement, qui a récemment repris ses activités, considère que la solidarité est toujours aussi nécessaire, parce que rien n'a été réglé pour les Mohawks de Kanehsatake et les peuples autochtones, malgré les belles promesses prononcées par les gouvernements au sortir de la Crise. Le Regroupement en veut pour preuves les projets de développement minier et domiciliaire qui menacent encore le territoire mohawk de l'ancienne Seigneurie des Deux Montagnes, de même que le refus des gouvernements canadiens et québécois d'endosser sans conditions la Déclaration universelle sur les Droits des peuples autochtones pourtant adoptée à la quasi-unanimité par les pays membres de l'ONU.
François Saillant pour le
Regroupement de solidarité avec les Autochtones