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Crise d'Oka: la soeur du caporal Lemay, tué par balle, a pardonné

Crise d'Oka: la soeur du caporal Lemay, tué par balle, a pardonné

Par Louise Leduc
La Presse, Publié le 10 juillet 2010

Le 11 juillet 1990, le caporal Marcel Lemay a été tué par balle à Oka. Demain, jour du 20e anniversaire, sa soeur, Francine Lemay, se trouvera à l'église de Kanesatake pour offrir son témoignage.

Chrétienne évangélique depuis une trentaine d'années, Mme Lemay dit d'emblée que sa foi a teinté son parcours.

«Après la mort de mon frère, ma première réaction a été de refouler mes vrais sentiments. Mes vrais sentiments, évidemment, c'était d'être révoltée par ce qui était arrivé.»
Aujourd'hui, en elle, il y a tout le contraire de la révolte. Il y a la communion totale avec les Mohawks, à un point tel qu'elle a passé les derniers mois à traduire un ouvrage sur l'histoire de Kanesatake, qui sera lancé demain.*

Mme Lemay n'est pas dupe. Elle sait que si elle n'avait pas eu pour frère Marcel Lemay, personne n'aurait évoqué le livre dans les médias comme ça a été le cas dans les derniers jours. Soit. Mais, au moins, «comme me l'ont dit des Mohawks, le livre fait en sorte de parler d'autre chose. Il sert de contrepoids à une couverture médiatique qui, autrement, aurait sûrement été très négative étant donné tous les gens qui ont encore les barricades sur le coeur.»

Celui qui a tiré sur son frère n'a jamais été retrouvé. Souhaiterait-elle que ce soit le cas et qu'il ait été jugé? «Là-dessus, mes sentiments sont partagés. Certains jours, oui; certains jours, non.»

En 1990, Francine Lemay n'avait pas la télévision à la maison parce qu'elle ne voulait pas que ses enfants passent trop de temps à la regarder. C'est par les journaux qu'elle a suivi la crise, comme en fait foi un album de coupures qu'elle a conservées. Le rapport du coroner sur les événements qui ont mené à la mort de son frère, elle ne l'a cependant pas lu avant le mois dernier.

«Quand je fréquente des Mohawks, je ne me demande jamais: Est-ce lui? Est-ce que ce serait plutôt celui-là? Dans mon coeur, de toute façon, j'ai accordé mon pardon. Je l'ai fait pour moi, pour me décharger.»

C'est par le plus grand hasard que Francine Lemay s'est rapprochée des Indiens. C'était il y a six ans. Elle se trouvait à son église évangélique quand un groupe de Mohawks s'y est présenté pour discuter d'un projet de traduction de la Bible dans leur langue. Mme Lemay les a écoutés présenter leur projet. À la fin, elle se souvient de s'être levée, d'avoir dit qu'elle était la soeur du policier Lemay et d'avoir demandé pardon aux Mohawks pour tous les torts qu'ils ont subis au cours des siècles. Elle se souvient d'avoir ensuite pleuré, comme bon nombre des personnes présentes.

«Toutes ces années, j'espérais trouver un jour une Mohawk qui sympathiserait avec moi et, ce jour-là, j'ai rencontré une femme dont le souhait était d'offrir sa sympathie à un membre de la famille Lemay.»

Une semaine plus tard, elle était invitée à un sentier de prières dont la quatrième station était la tristement célèbre pinède, au lieu précis où son frère a trouvé la mort. «Je me suis effondrée et les Indiens ont fait un cercle autour de moi.»

Sa parenté accueille-t-elle bien son rapprochement avec les Mohawks? Pas tous, dit-elle. «Je respecte parfaitement cela. Chacun a parfaitement droit à ses sentiments.»

Mme Lemay dit elle-même que, par moments, c'est plus difficile. Comme quand elle a visionné sur l'internet cette vidéo où, après une rafale de balles, «on entend quelqu'un crier: "On en a eu un!" en parlant de mon frère. On parle de lui comme s'il s'agissait d'un animal. Mon frère n'était pas un animal. Ça, c'est dur à entendre.»

*À l'orée des bois n'est pas vendu en librairie. On peut savoir comment le procurer sur le site francinelemay.com


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